Mon Impression
Mieux CERNer le sujet
Jeremy Keith nous fait voyager dans le temps, évoquant le projet du CERN de recréer le premier navigateur web inventé à l’époque par Time Berners-Lee. Citant brièvement une liste de potentiel inspiration qui aurait pu toucher monsieur Berners-Lee dont de grands noms comme Alan Turing et Tommy Flowers, monsieur Keith dresse alors une liste de nom semblant s’éloigner de plus en plus du web avant de revenir sur le sujet avec Vannevar Bush, écrivain d’un texte à l’origine de la création du premier PC: « As we may think ».
D'idée en idée
Le memex de monsieur Bush deviendra réalité grâce à Douglas Engelbart, également inventeur de la souris comme le souligne monsieur Keith, et de là nous arrivons enfin à la personne dont les idées conduiront le reste de la présentation: Stewart Brand. Un homme apparemment indissociable d’une certaine passion pour le LSD qui fut fasciné par ce que Engelbart venait d’offrir au monde, et qui décida alors de se lancer dans l’informatique!
Et d'idée en concept
Avec éloge et humour, monsieur Keith nous présente Stewart Brand plus en détail, nous mentionnant un le parcours d’un homme qu’il fait ressentir comme un penseur idéaliste. Écrivain de nombreux livres et fondateur de biens de fondations, il écrira notamment à propos de l’architecte Frank Duffy et d’un concept qui l’a particulièrement touché: Les Shearing layers. Ce concept visant à bâtir au travers d’un système de couches établies selon leurs durabilités dans le temps amène Stewart à repenser cette idée pour l’humanité en générale, et ainsi créer “les Pacing Layers”.
Et le web dans tout ça?
Avec cette idée, Jeremy Keith nous propose une idée très intéressante qu’il couple avec un autre concept: la loi de la puissance la plus faible. Il propose de construire le web autour de bases stables et pratiquement immuables afin de conserver l’information au maximum dans un format lisible par le plus grand nombre de devices. Au delà des protocole IP et HTTP, un développeur devrait maximiser le nombre d’informations dans son HTML, puis le CSS et enfin, dans le JavaScript afin qu’un échec quelconque des deux derniers langages n'empêche pas la compréhension du contenu du site, contrairement à un site qui ne reposerait que sur une couche instable tel le JS ou le CSS.
Qu'en retirer?
Une méthode, une organisation. Ce qui fut présenté constitue avant tout un guide fondé sur un rappel crucial que le projet du CERN imposa à monsieur Keith: Nous venons de nul part, et sommes bien loin.
Nous disposons de moyens et langages puissants aujourd’hui, mais cela ne devrait pas nous empêcher de construire quelque chose de solide, aussi bien lisible sur le nouvel Iphone que sur le premier browser.